Le développement et la croissance économique ont fait naître des compagnies aériennes prometteuses sur le continent africain. Alors que le COVID-19 a secoué l'industrie, le continent s'efforce de réaliser des progrès pour renforcer son industrie aéronautique. Découvrez le focus de Stracker sur la situation du secteur du transport en Afrique.
En Afrique, depuis le début des années 2000, le secteur de l'aéronautique a connu d’importantes évolutions.
La croissance économique globale du continent au cours de cette période, ainsi que la libéralisation du marché africain ont permis à de nouvelles compagnies aériennes de voir le jour.
Aujourd’hui, certaines de ces compagnies sont devenues assez importantes en Afrique. C’est par exemple le cas d’Air Peace, compagnie Nigériane fondée en 2013, qui dessert aujourd’hui pas moins de 20 destinations, pour une taille de flotte égale à 25. Nous pouvons aussi citer Air Côte d’Ivoir, Rwandair ou Mango Airlines.
Cette croissance a permis d'améliorer la connectivité intra et extra africaine, favorisant le développement du tourisme et l’augmentation des liaisons aériennes de fret. Malgré tout, ce sont toujours les exportations vers les autres continents qui priment. Ces dernières représentaient approximativement 85% des exportations totales de tout le continent en 2019.
L'impact du COVID-19 sur le secteur de l'aérien en Afrique a été significatif.
Au niveau mondial, la fermeture des frontières pendant la crise a entraîné une chute de 90% du trafic de passagers en avril 2020, et une baisse de 30 % du volume du fret aérien sur cette même période.
Contrairement à d'autres continents qui ont ensuite repris une croissance plutôt lente, l'Afrique a enregistré ainsi une croissance du trafic cargo de 33,9 % post covid, contre 7,7 % pour le reste du monde.
Le secteur dans son ensemble a réussi à surmonter la crise grâce au soutien des États africains, qui ont déboursé 4 milliards de dollars pour soutenir le secteur. Aujourd’hui, des initiatives régionales et internationales telles que le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA) et le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique (NEPAD) cherchent à renforcer le secteur du transport à travers tout le continent.
En ce qui concerne les volumes de fret, c’est l'aéroport de Nairobi Jomo Kenya qui s'est classé en tête en Afrique, traitant plus de 360 000 tonnes de marchandises en 2021. Le Caire arrive en deuxième position avec 280 000 tonnes.
Aujourd’hui, les infrastructures africaines liées au transport aérien sont encore limitées. Bien que le continent ait connu une croissance économique significative au cours des dernières années, le déficit d’infrastructure africain est encore estimé à 170 milliards de dollars (tous secteurs confondus).
Alors, de nombreux aéroports en Afrique ne disposent pas de capacités suffisantes pour gérer efficacement un volume croissant de marchandises. Les pistes d'atterrissage, au même titre que les entrepôts de stockage, ne sont parfois pas adaptés à la croissance importante à laquelle fait face le continent africain.
Enfin, la connexion aérienne intra-africaine est, aujourd’hui encore, assez faible par rapport aux autres régions du monde. Une majeure partie des vols sont effectués sur les liaisons entre l'Afrique et les autres régions du monde (environ 85%).
Néanmoins, des efforts sont réalisés pour améliorer la connectivité entre les différents États de l’Union Africaine. Récemment, en 2018, a été mis en place le ZLECAF, un accord de libre échange entre 44 pays pour faciliter les échanges entre ces derniers.